17 août 2024Webinaire « Alternatives de réduction des risques liés à la fumée de tabac »

« Dans le tabagisme, c’est la fumée qui est nocive, pas la nicotine ! »

La consommation de nicotine associée aux cigarettes n’est pas exempte de risques pour la santé. Les fumeurs le savent aussi et pourtant, rares sont ceux qui parviennent à y renoncer sans aide. Lors d’un webinaire Tribune Médicale, le Pr Philip Bruggmann, médecin-chef, médecine interne, Arud, centre de médecine de l’addiction, Zurich, a expliqué comment les alternatives modernes à la cigarette permettent une consommation à moindre risque.

Chemische Formel von Nikotin
Antonio Gravante/stock.adobe.com
En sa qualité de premier interlocuteur, le médecin de premier recours a un rôle essentiel pour sensibliser aux approches subtitutives

« Dans le tabagisme, c’est la fumée qui est nocive, pas la nicotine », a souligné le Dr Bruggmann. Ainsi, la nicotine favorise certes la dépendance, mais n’a pas d’effet cancérigène en soi (voir encadré). Ce sont les substances toxiques produites par la combustion du tabac qui sont responsables de la majeure partie des atteintes physiques à long terme.

Ceci est important pour pouvoir conseiller les fumeurs de manière ciblée sur le sevrage tabagique. En effet, la volonté d’abstinence est souvent présente, mais sans aide la moitié des personnes dépendantes rechutent après une semaine et seuls 5 % sont encore abstinents à un an (1).

Les traitements substitutifs à la nicotine (p. ex. patchs, gommes à mâcher, sprays nasals, etc.) et les thérapies comportementales soutiennent certes l’arrêt du tabac en réduisant les symptômes de privation de nicotine, mais même avec ces aides les taux d’abstinence à long terme sont faibles (2).

Pour voir le contenu, vous devez vous connecter ou vous inscrire.