21 oct. 2024La réduction du risque, un pilier important du sevrage tabagique

Composer avec les potentiels de dépendance et de nocivité

Depuis de nombreuses années, le conseil, les médicaments et les traitements de substitution nicotinique se sont établis comme les piliers du sevrage tabagique. Malgré l’application de ces principes fondés sur des preuves scientifiques d’une part et souvent couronnée de succès d’autre part, le nombre de fumeurs est toujours élevé en Suisse. Nous nous sommes entretenus avec des experts sur la manière de contrer ce phénomène, sur le rôle de la réduction des risques dans le sevrage tabagique et sur les données probantes relatives aux produits alternatifs à la nicotine.

Zerbrochene Zigarette vor weissem Hintergrund
Lucky Dragon/stock.adobe.com

Depuis plus de 20 ans, la consommation de cigarettes est en recul en Suisse. (1) Pourtant, en 2022, 22,1 % de la population suisse fumait, dont 12,7 % quotidiennement (1), ce qui fait de la Suisse un des pays européens où la prévalence du tabagisme est la plus élevée. (2) Dans un contexte où le nombre de fumeurs est en recul, l’utilisation de produits alternatifs à la nicotine augmente depuis 2018. (1)

Tendance croissante des produits alternatifs à la nicotine

La désignation de produits alternatifs à la nicotine englobe un nombre quasi infini de dispositifs qui permettent d’accéder par différentes voies à la substance addictive qu’est la nicotine. La manière dont la nicotine est libérée ainsi que la source déterminent souvent la quantité d’autres substances nocives émises simultanément. Ainsi, la fumée issue de la combustion du tabac contient, outre la nicotine, des substances toxiques appelées HPHC (harmful and potentially harmful constituents, substances nocives et potentiellement nocives).

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