14 déc. 2025Le taux de CRP comme facteur prédictif

Pneumonie communautaire : qui profite des corticoïdes ?

Diverses études suggèrent que les patients atteints de pneumonie communautaire (CAP) ont un gain de survie lorsqu’ils sont traités par corticoïdes. Néanmoins, les recommandations thérapeutiques ne sont pas uniformes. Une méta-analyse récente a évalué quels patients tirent le meilleur bénéfice d’un tel traitement. Le taux initial de CRP joue ici un rôle décisif.

Röntgenaufnahme des Brustkorbs eines Patienten mit einer Pneumonie im rechten unteren Lungenfeld.
SOPONE/stock.adobe.com

La pneumonie communautaire (CAP, Community-Acquired Pneumonia) est une cause fréquente d’hospitalisation. Elle peut être déclenchée par différents agents pathogènes tels que des bactéries, des virus ou des champignons. Le traitement est d’autant plus délicat que la cause exacte reste souvent indéterminée. Le processus pathologique s’explique par la lésion tissulaire directe causée par les agents pathogènes et par la surréaction immunitaire de l’organisme. C’est surtout cette dernière qui est à l’origine de la mortalité élevée associée à cette maladie.

L’utilisation systématique des CS controversée

Les corticoïdes peuvent réduire la surréaction inflammatoire. Cependant, leur utilisation systématique chez les patients hospitalisés atteints de pneumonie communautaire est controversée. Les directives cliniques formulent par ailleurs des recommandations divergentes. Ainsi, la directive américaine de 2019 rejette l’utilisation systématique des corticoïdes. 2023 a vu la publication d’une directive sur le traitement de la pneumonie communautaire sévère par la Société européenne de pneumologie, la Société européenne de médecine intensive, la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses ainsi que l’Association latino-américaine de pneumologie. Elle préconise l’utilisation de corticoïdes chez les patients atteints de pneumonie communautaire sévère.

En fait, deux problèmes fondamentaux se posent. D’une part, l’absence de définition uniforme de la pneumonie communautaire sévère et, d’autre part, le fait que l’hypothèse selon laquelle les patients atteints de pneumonie communautaire sévère tirent une plus grand bénéfice des corticoïdes repose sur des comparaisons entre différentes études plutôt que sur des analyses dans des études individuelles. Étant donné que les différentes études ont inclus des patients présentant différents degrés de sévérité de la pneumonie communautaire, cette comparaison est d’autant plus délicate.

Une place majeure pour les facteurs individuels

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