Nouvelles recommandations pour le SOPK
On dispose désormais de directives actualisées pour le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). La mise à jour comprend désormais la mention « at risk for PCOS » pour les filles qui ne remplissent que partiellement les conditions pour le diagnostic du SOPK (1). Le Dr Anja Wüest, médecin-chef, gynécologie pédiatrique, Hôpital de l’Ile, Berne, spécialiste en médecine de la reproduction, a expliqué quelle est la pertinence de cette mention lors du symposium Gynea.

Chez la femme adulte, le diagnostic de SOPK est posé sur la base des critères de Rotterdam. Il est établi lorsque deux des trois conditions suivantes sont remplies. Il s'agit de la présence d’une oligo-/anovulation, d’un signe d’androgénisation ou d’hyperandrogénémie, ou encore de la mise en évidence d’un ovaire polykystique à l’échographie. En alternative, un taux sanguin élevé d’hormone anti-müllérienne (AMH) peut également être pris en compte.
SOPK : limites du diagnostic chez l’adolescente
« Ces critères ne peuvent être appliqués que de manière limitée à l’adolescence », a expliqué la spécialiste. La raison réside dans les nombreux chevauchements entre le SOPK et le développement pubertaire physiologique. Jusqu’à trois ans après les premières règles, les cycles irréguliers sont physiologiques. Les adolescentes se plaignent alors souvent de problèmes cutanés, notamment d’acné.
- Peña As et al. Adolescent polycystic ovary syndrome according to the international evidence-based guideline. BMC Med. 2020 Mar 24;18(1):72. doi: 10.1186/s12916-020-01516-x