Arrêt des antiépileptiques : recommandations, critères et décisions cliniques
Pour quel type de crise d’épilepsie et à quel âge peut-on arrêter en toute sécurité le traitement antiépileptique ? La répondre à cette question est délicate et complexe. Des études donnent toutefois des indications sur l’importance des risques de récidive pour différentes constellations.

Si une épilepsie aiguë symptomatique nécessite la prise de médicaments, ceux-ci peuvent généralement être arrêtés à la sortie de l’hôpital. Le risque de récidive est gérable, par exemple après une crise lors d’un accident vasculaire cérébral ischémique. En cas d’épilepsie chronique, la décision d’arrêter les antiépileptiques est cependant plus compliquée, a expliqué le Pr Hajo Hamer, centre de l’épilepsie, hôpital universitaire, Erlangen*.
De l’épilepsie bénigne à l’épilepsie sévère : des trajectoires diverses
La situation la plus simple est celle d’un syndrome épileptique connu avec un pronostic clair. Ainsi, l’absence épileptique de l’enfant et de l’adolescents guérit dans 70-80 % des cas d’ici à l’âge adulte et il y a une forte probabilité qu’il n’y ait pas de récidive après l’arrêt de la médication. La probabilité d’une vie sans récidive et sans antiépileptiques est encore meilleure dans le cas de la SELECTS (self limiting epilepsy with central temporal spikes), qui correspond pour l’essentiel à l’ancienne épilepsie rolandique.
*97e congrès de la Société allemande de neurologie