Maladie de Behçet : le rôle central de l’immunosuppression
La maladie de Behçet est associée à mortalité élevée. Toutefois, parmi les patients dont la maladie évolue favorablement au cours des premières années de la maladie, plus de 60 % atteignent une rémission clinique. Le traitement fait appel à différents médicaments dont le choix s’orientera d’après les manifestations.

La maladie de Behçet fait partie des vascularites auto-immunes. Elle touche en général les adultes de 20 à 40 ans.
Si des auto-anticorps spécifiques n’ont pas encore été identifiés, certaines modifications génétiques augmentant la sensibilité à la maladie sont connues.
Facteurs de risque et manifestations cutanéo-muqueuses
Ainsi, chez les personnes porteuses de l’antigène HLA B51, le risque est environ septuplé. Des facteurs environnementaux tels que les polluants ainsi que les infections à streptocoques ou à herpès simplex peuvent également y contribuer.
Les lésions ulcératives cutanéo-muqueuses sont principalement dues à une suractivation des neutrophiles. Presque tous les patients ont des aphtes intrabuccaux, généralement douloureux, qui récidivent souvent et guérissent sans cicatrice dans l’intervalle. Environ 70 % des patient(e)s développent des aphtes au niveau du scrotum, de la vulve ou du vagin. Ces aphtes laissent souvent des cicatrices après la guérison.
- Zehrfeld N, Ernst D. internistische praxis 2024; 68: 217-228