13 nov. 2024Pour une approche systématique des cystites

Cinq cas cliniques d’infections urinaires récidivantes

Lors d’une manifestation de formation continue organisée par Tribune Médicale sur les cystites, les intervenants se sont exprimés sur deux algorithmes diagnostiques et thérapeutiques structurés chez les femmes ayant des infections urinaires récidivantes. Cinq exemples de cas ont permis de démontrer le bien-fondé de ces algorithmes.

Les causes des inféctions urinaires récidivantes peuvent être diverses.
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Des experts internationaux en gynécologie, urologie, urogynécologie et infectiologie se sont réunis pour analyser les causes des infections des voies urinaires (IVU) récidivantes et développer des options de traitement. Une plate-forme appelée ReCAP (Recurrent Cystitis Awareness Program) a ainsi vu le jour comme outil d’apprentissage et d’enseignement pour permettre aux praticiens de se tenir au courant des dernières avancées en matière de diagnostic, de gestion et de prévention des infections urinaires récidivantes.

Sur la base du ReCAP, des experts suisses ont développé deux algorithmes – l’un pour les spécialistes en urologie et gynécologie, l’autre pour les médecins de premier recours (encadré en bas à g.). Ces algorithmes servent de guide pour l’évaluation et le traitement structurés des femmes ayant des IVU récidivantes, a précisé le Dr Julia Münst, Centre de la vessie et du plancher pelvien, Hôpital cantonal, Frauenfeld en illustrant son propos par 5 exemples de cas (1).

Cas 1 :  atrophie urogénitale sévère

Dans le premier cas, une patiente de 76 ans a été adressée par son médecin généraliste pour des infections urinaires récidivantes. Au cours des six derniers mois, elle avait eu cinq infections urinaires. « Dans ce cas, il s’agit tout d’abord de préciser les symptômes », a expliqué la spécialiste.

La patiente avait les symptômes typiques d’une cystite avec pollakiurie et dysurie. En dehors des infections, elle était asymptomatique. Aucune culture d’urine n’avait été effectuée jusqu’à présent. Le médecin de famille avait conseillé à la patiente de boire beaucoup et d’utiliser une crème relipidante lors de sa toilette intime. Elle avait reçu plusieurs traitements antibiotiques (fosfomycine et sulfaméthoxazole/triméthoprime), qui avaient d’ailleurs été efficaces, si ce n’est le caractère récidivant des infections.

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