Risques et opportunités de la substitution hormonale chez les séniors
Jusqu’au tournant du millénaire, le traitement hormonal substitutif chez les femmes d’âge moyen était particulièrement en vogue. Puis, des inquiétudes d’ordre cardiovasculaire ont conduit à des prescriptions individualisées. Une spécialiste s’est exprimée sur le risque cardiovasculaire sous substitution hormonale, tant chez la femme que chez l’homme.
La fréquence des maladies cardiovasculaires augmente avec l’âge indépendamment du sexe, si ce n’est que les femmes ont un retard d’environ cinq à dix ans sur les hommes. La question est de savoir dans quelle mesure les changements hormonaux physiologiques déterminent cette évolution.
Chez les femmes, la baisse des œstrogènes et de la progestérone en lien avec la ménopause est considérée comme une variable essentielle dans la survenue d’événements cardiovasculaires, a ainsi rappelé le Dr Lisa Dannenberg, PD, hôpitaux universitaires de Düsseldorf (1). Mais la régulation à la hausse de la LH et de la FSH qui l’accompagne semble également avoir des effets délétères sur le cœur et les vaisseaux.
Les hommes sont quant à eux confrontés à une baisse progressive du taux de testostérone au cours de leur vie, l’andropause ou ADAM (Androgen Deficiency in Ageing Men). Celle-ci commence vers le début de la vingtaine et peut déboucher sur une hypotestostéronémie à un âge plus avancé. En outre, l’hypogonadisme peut entraîner une diminution des taux sériques. Le déficit en testostérone comporte un certain risque. Ainsi, la survie sans événement après une intervention par cathéter cardiaque diminue en présence d’un tel déficit.
* Dannenberg LK. Sinnhaftigkeit einer Hormontherapie zur kardiovaskulären Prävention im Alter bei beiden Geschlechtern. 90e Congrès annuel de la Société allemande de cardiologie