Ménopause: Éliminer les préjugés et élaborer des concepts de traitement individuels

À la ménopause, les préjugés, craintes et malentendus sont une source d’inquiétude liée au cancer du sein pour de très nombreuses femmes. Pour faire la lumière sur le traitement hormonal substitutif (THS), une spécialiste de premier plan nous a ouvert les portes de son cabinet. Forte de plusieurs décennies d’expérience à l’interface entre la gynécologie et l’endocrinologie, le Pr Petra Stute souligne la nécessité d’une présentation équilibrée des avantages et des inconvénients du THS et propose des recommandations thérapeutiques fondées sur les preuves afin de garantir des soins informés et personnalisés.

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Portrait

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Petra Stute est médecin-cheffe adjointe et médecin-chef du service d’endocrinologie gynécologique et de médecine de la reproduction du service de gynécologie de l’Hôpital de l’Île à Berne. Elle dirige également le centre de la ménopause de l’Hôpital de l’Île et est vice-présidente de la Société européenne de la ménopause et de l’andropause (EMAS).

À quels préjugés concernant le THS êtes-vous souvent confrontée en consultation ?
Pr Stute :  Que les hormones provoquent le cancer du sein, qu’elles font grossir. Ce sont les deux principales préoccupations des patientes.

Quelle est la différence entre les « anciennes préparations » et les hormones bio-identiques, qui font actuellement l’objet d’une grande publicité, notamment en Amérique ?
La différence entre les anciennes préparations de synthèse et les hormones bio-identiques réside en premier lieu dans la structure moléculaire. La structure chimique des hormones bio-identiques ressemble à celle des hormones naturelles. Ces hormones sont l’estradiol ou l’estriol pour les œstrogènes, et la progestérone pour les progestatifs.