12 juin 2024Une kératolyse préalable suffit

Préparation à la photothérapie dynamique en lumière du jour

En cas de kératose actinique, la préparation à la photothérapie (PDT) en lumière du jour peut être douloureuse. Il semble toutefois que le curetage ne soit pas nécessaire.

kératoses actiniques
Science Photo Library/Abbey, Michael
Avant la MAL-PDT, les croûtes et les squames cornées des kératoses actiniques peuvent être éliminées à la curette ou à l’aide d’un kératolytique à base d‘urée.

Jusqu’à présent, les kératoses actiniques étaient en général curetées avant l’application de la crème photosensibilisante.

Dans une étude italienne, les chercheurs ont renoncé au curetage au profit d’une kératolyse (1). Ils ont ainsi évalué si cette approche permettait d’éviter le curetage aux patients. Ils ont analysé les résultats cliniques, la sécurité et la satisfaction des patients à l’égard de la procédure par kératolyse ainsi que les résultats de la dermatoscopie et de la microscopie confocale (RCM) par rapport à la PDT standard avec curetage.

Quarante patients ayant des kératoses actiniques (KA) multiples de grade I et/ou II selon Olsen au niveau du visage ou du cuir chevelu ont participé à l’étude.

Les patients du groupe kératolyse ont appliqué une crème à 30 % d’urée deux fois par jour pendant une semaine. Les patients du groupe témoin ont été prétraités à l’hôpital par curetage. Dans le cadre de la PDT en lumière du jour, la crème photosensibilisante MAL a été appliquée chez tous les patients une demi-heure avant l’exposition de 2 heures à la lumière du jour. Le résultat a été évalué à trois mois.

Succès pour les deux approches thérapeutiques

Sur les 337 patients traités par curetage, on a observé une diminution moyenne du nombre de lésions de 58,7 %. Sur les 421 patients qui n’ont été prétraités que par une crème, 54,7 % des lésions avaient disparu, une différence inférieure au seuil de significativité statistique. L’évaluation de l’échelle SCDA (Scale for Clinical and Dermoscopic Assessments) et de l’indice de sévérité de base (BSI) n’a pas non plus montré de différence entre les deux approches thérapeutiques.

L’amélioration des paramètres RCM dans les deux groupes témoigne de la bonne efficacité. Les patients ont eux-mêmes jugé la PDT peu douloureuse. L’adhésion thérapeutique était bonne, 39 patients ayant terminé leur traitement comme prévu. Les auteurs en concluent que le protocole de traitement moins invasif par kératolyse serait à préférer. Ainsi, certains patients pourraient même effectuer une grande partie du traitement de la KA de manière autonome à domicile.